Personne ne s’improvise sniffeur d’amphétamines du jour au lendemain.
Chaque personne qui touche aux drogues dures a commencé avec du léger, et ce léger, c’est dans la plupart des cas le cannabis.
« Vas-y, tire une latte, c’est de la bonne ! » qu’il vous disait Jimmy
« Oh, et puis c’est une drogue douce, je peux bien la tirer cette latte, ça va pas me tuer » que vous pensiez alors…
Oui, sauf qu’un chemin de mille lieues commence toujours par un premier pas, et cette bouffée de fumée, c’est votre premier pas vers l’enfer.
Qui dit une latte dit souvent deux, qui dit deux dit bientôt un joint. Dès lors, c’est la dégringolade. On commence à fumer entre amis, en soirée, à la moindre occasion. Ca détend, ça fait planer, « et puis merde j’ai 18 piges ! »
Puis un jour on en a vachement envie… ça nous titille mais Jimmy il est plus là, Jimmy il s’est barré… tiens d’ailleurs c’est bizarre, on le voit plus en cours celui-là.
Baaah qu’importe ! quand on veut on peut. Ni une ni deux, vous appelez une connaissance qui vous met en relation avec un dealer, et 2 heures plus tard, vous voilà avec votre pochon d’herbe, ou votre barrette de shit, ça dépend des goûts.
On appelle la bande pour faire ça a plusieurs… mais on la finit pas. Elle est grosse cette barrette, il va en rester pour ce soir. Vous êtes tout seul ce soir ? tant pis, ça passe toujours bien devant le polar du dimanche.
C’est cool hein, depuis que vous fumez de l’herbe, vous vous êtes fait plein de potes ! Bon, vous en avez perdu d’autres, mais on s’en fout, ils étaient pas cool, ils se lâchaient pas…
Vos nouveaux potes ils déchirent, ou plutôt ils se déchirent, et pas qu’au cannabis. Ouais, Boby il touche un peu à tout, cocaïne, héro… il a l’air en forme, il a toujours du peps, ça lui réussi bien à Boby, essayons-donc.
Une ligne de coke, deux, trois… « fiou, j’adore ça ! » Félicitations, vous venez de mettre le deuxième pied en enfer.
La suite de l’histoire, vous la connaissez trop bien, et dans le cas contraire, vous la découvrirez sur un article dédié à cela. D’une latte sur un joint pendant la pause de 10h, on se retrouve pris dans cet engrenage, ce système si bien huilé qu’on en sort pas si facilement.
La morale ? Ne pas commencer, même pour essayer, même pour déconner, même avec des potes… Si vous avez l’impression de créer des liens sociaux au début, en quelques semaines à peine, vous en aurez détruit bien plus, et ce de façon irrévocable.
En bonus, la conversation classique entre deux victimes de l’addiction au cannabis.
« Eh, t’es accro toi ? » »Maaaaais non ! on devient pas accro si facilement ! »
« Mais t’as déjà essayé d’arrêter ? » »Bah pourquoi j’arrêterais si j’aime ça ? t’en as de ces questions toi… »
Un grand merci à Nicolas pour cet article !